GENDREAU ALAIN a écrit :Marcus;
Une ogive de 3grs ( 222 rem)envoyé a 1000m/S ira plus loint que la meme envoyé a 900m/S .....!!!
A+ Alain
Cela va de soi mais on compare deux choses différentes.
D'un côté, il y a une cartouche à plomb.
De l'autre, il y a une balle de chasse.
Dans les deux cas, c'est plus complexe qu'il n'y parait mais les 2 produits n'ont pas le même but et ne sont donc pas faits de la même façon.
Pour la balle : son but (pour faire simple) : être la + précise et la plus fatale possible sans se défragmenter ni abîmer (voir contaminer) la venaison. Je vais y revenir.
Pour la cartouche : son but (pour faire simple) : être la plus précise possible, rendre le meilleur groupement possible, perdre le moins possible son énergie. Le tout dans le meileur rapport Q/P possible.
La formule physique connue est celle-ci : E=mxV²
Il faut savoir que les normes CIP interdisent une pression au delà d'une certaine limite.
Cela signifie donc qu'aucun fabricant ne peut aller au delà de certains niveaux. On est donc tous coincés et on doit travailler à d'autres niveaux, nottamment sur la qualité des composants.
Pour te répondre, en poussant ton exemple jusqu'à l'absurde, une ogive de 3grammes envoyée à 100,000,000 m/s ira encore plus loin !
Mais voilà, les normes CIP sont là et jamais cette munition ne sera JAMAIS commercialisée car interdite ! Trop de pression...
Et il y a encore plus que cela. Revenons donc sur les balles et prenons un exemple : imaginons 2 balles de même vitesse et de même poids
Il faut savoir que lorsque la balle sort du canon, elle subit des courants contraires qui la déstabilisent de l'arrière. C'est le dessin de la forme de la balle qui va la restabiliser dans sa trajectoire.
Ensuite, une fois que la balle atteint sa cible, LA MANIERE DONT L'ENERGIE est transmise à l'animal, c'est la technologie.
Donc avec deux balles de même vitesse et de même poids, on théorie, on a (en théorie dis-je bien) la même énergie. Mais une peut se montrer efficace alors que l'autre pas.
Eh bien oui, car une balle travaille et l'autre pas (elle transperce sans transfert d'énergie).
Il faut donc que la balle fasse son travail et "fracasse" l'animal avec une onde de choc mortelle.
C'est à dire qu'il faut que lors du "champignonnage", l'énergie en joule se transfère de la balle vers l'animal.
La balle parfaite étant celle qui s'arrête juste après être ressortie en ayant transféré son énergie.
Tout cela pour expliquer qu'à chaque produit, il y a un procédé de fabrication propre.
Pour la cartouche. Là aussi les normes CIP bloquent les pressions. il faut donc travailler sur la qualité des composants et principalement celle des poudres.
Ce qui est difficile, c'est de conserver son énergie au mieux dans la mesure où l'énergie décroit de façon exponentielle. Par ex : au delà de 60m, il n'en reste d'ailleurs que un peu + de 10%...
D'autant plus difficle que, comme je l'ai déjà expliqué, la qualité d'une gerbe dépend de 3 facteurs :
Le canon et sa qualité (avec entre autre son POI - point d'impact voir viewtopic.php?f=51&t=1183&p=9908#p9908)
Le choke et sa qualité.
La cartouche et sa qualité (certaines sont plus serrées que d'autres, il y a des poudres plus vives, des plombs plus durs et j'en passe).
Car voilà, en +, il y a la force d'attraction terrestre qui joue dans tout cela. En effet, pour faire simple et sans rentrer dans trop de détails, sachez que si vous tirez une carrtouche 28gr à 1m du sol, parrallèle au sol, les plombs seront par terre 90m plus loin (un peu moins pour être exact). Cela veut donc dire que les plombs subissent l'attraction. Et puis les plombs subissent les frottements. Et une déformation aussi. Et la jupe doit aller droit... et j'en passe.
Mais avant toute chose avez-vous fait le test du ballon ? Faites-le, ca vaut la peine...
Je vais essayer de revenir mettre encore un peu de technique (même si je ne travaille pas pour un bureau R&D) et que je ne peux pas tout dire... :-)
Alain, by the way, bravo pour tes derniers résultats de ce w-e à Sore ! Très fort !