cartouches solognac T100 premiers prix
Il y a quelques mois, je m’étonnais auprès de mon armurier de ces augmentations successives au-delà du raisonnable du prix de la cartouche. Il m’expliquait que la raison était liée à une forte demande du marché américain en munitions (+ 30 %). Entendant pour la première fois cet argument j’étais sceptique ne comprenant pas comment il pouvait y avoir plus de 30 % de nouveaux tireurs aux USA.
C’était donc une histoire d’offre et de demande. J’ai donc essayé de comprendre qu’elles étaient les raisons d’un déséquilibre de ce marché. En effectuant de recherches sur Internet je vous livre ma perception.
Plusieurs facteurs vont contribués à ce dérèglement du marché. Chacun des facteurs vont être interactifs et générateurs d’effets parasites secondaires.
La Covid aux USA : dès la mise en place du black-out en 2020, les usines ont fermé ne pouvant renouveler ses stocks. Les chaînes de fabrication, d’approvisionnement, d’assemblage inter-dépendantes ont générés des retards et des manques. Premier effet. Dans cette période anxiogéne, la peur, l’insécurité se sont installé et beaucoup d’américains se sont armés pour la première fois. Aux USA on parle de 400 millions d’armes en circulation !!! Deuxième effet.
La réglementation américaine : Les démocrates sont depuis toujours pour une réglementation sur les armes, plus contraignantes. Il est vrai que les faits divers avec fusillades de masses, nombreux homicides leur donne du grain à moudre. Anticipant une situation plus contraignante beaucoup constituent des stocks de munitions. Ils se méfient d’une interdiction éventuelle ou de mesures restrictives à venir. Troisième effet.
La guerre en Ukraine : Les sanctions économiques contre la Russie et le protectionnisme américain ont fermé l’approvisionnement ou la founiture de munitions ou de composants en provenance de la Russie mais aussi de la Chine et leurs alliés. Quatrième effet.
La spéculation : Au rythme des augmentations du marché de la munition des vocations naissent ! Le taux de rentabilité est de 30, 40 % voire 50 %. Aucune banque ne peut s’aligner. Alors aux USA des petits malins achètent de la munition et la revende à travers des annonces. Cinquième effet.
Les armuriers sont dévalisés. La pénurie est là. Alors que fait-on quand on est en rupture de stock ? On se tourne vers ses alliés en augmentant sa demande. Et c’est là que nous intervenons, nous l’Europe. Les fabricants européens face à une surenchère américaine ne sont pas des philanthropes !! Ils y répondent, et comme leur production n’est pas inextensible ils pénalisent les produits à faible rendement tiens tiens…la cartouche de tir par exemple. Vaut mieux exporter de la cartouche de chasse !
Autant vous dire que la crise n’étant pas fini on risque d’avoir de moins en moins de cartouches sur le marché à des prix de plus en plus prohibitifs totalement démarqués du prix de la tonne de plastique ou de plomb etc. Mais que les fabricants ne nous oublient pas car la roue tourne et le protectionnisme américain se remettra en place un jour. Il ne faudrait pas que les stands soient fermés ce jour là.