SandraPhilDutang » 21 Juin 2013 04:00
La première mention d'un tir aux pigeons(Trapshooting) semble dater de 1793, dans un magazine anglais ( "Sporting Magazine").Comme ceux qui lui succèderont jusque dans lesannées 1920, il utilisait de vrais oiseaux vivants (pigeons en général), libérés de leur cache (un chapeau haute forme souvent) en tirant sur une ficelle, ce qui faisait nommer ce groupe de chasseurs « le club des chapeaux Haut-de forme » (High Hats Club), jusqu'à ce qu'ils utilisent des boites au lieu des chapeaux.Cincinnati disposait en 1831 d'une fosse olympique. Une association inter-États de Trap Shooting (« The Interstate Trap Shooting Association ») est créée en 1890, qui organisera cette pratique et en formalisera les règlements aux États-Unis.À la fin du xixe siècle, alors que l'utilisation des oiseaux vivants est jugée honteuse ou peu éthique par le public, les oiseaux vivants sont peu à peu remplacés par le tir sur des cibles mouvantes mais artificielles, et la législation interdit le tir d'entraînement sur oiseaux vivants. Plusieurs variantes de boules de verre lancées en l'air, parfois remplies de plumes ont été essayées. En 1880, un oiseau d'argile est utilisé.. Après quelques changements il est devenu le plateau encore utilisé de nos jours. En juin 1900, à Cincinnati, 74 candidats participent à la première session du « Grand American Handicap Trap Shoot ».Concernant les règles, le ball-trap, tel qu'il est aujourd'hui pratiqué (sur des "pigeons" simulés par des plateaux d'argile) aurait été inventé ou préfiguré dans les années 1920, dans leMassachusetts à Glen Rock Kennels, dans la ville d'Andover par un américain (Charles Davies) passionné de chasse à la perdrix. Il avait alors dénommé cette activité « Shooting 'Round the Clock' » (littéralement tir à partir du tour de l'horloge, ou « Clock Shooting » (littéralement Tir à l'horloge).Le parcours original se présentait comme un cercle de rayon de 25 yards, dont la circonférence était dessinée comme une horloge avec une cible présentée à la position « 12 heures ».Sur ce site, la pratique du tir à partir de toutes les directions ont dû cesser pour des raisons de voisinage (un élevage de poulets s'était installé contre la propriété de C. Davies). Le jeu a ensuite évolué jusqu'à ses configurations actuelles, à partir de 1923, lorsque l'un des amateurs de « Clock Shooting », William Foster Harnden, a proposé de positionner une seconde cible à la position 6 heures et de donner au terrain la forme d'un demi-cercle. Foster était un illustrateur, notamment connu du monde de la chasse pour avoir illustré un ouvrage intitulé New England Grouse Shooting. Il travaillait aussi à promouvoir les produits de l'armurier Parker[4]. Il semble avoir vite senti le potentiel commercial de cette nouvelle activité en termes de vente de fusils et cartouches. Il a encouragé l'intérêt suscité par ce nouveau type de compétition. Il l'a notamment promu via le journal National Sportsman and Hunting and Fishing magazines dont il était rédacteur en chef (et illustrateur ?) ; Le jeu a été élogieusement présenté dans le numéro[5] de février 1926 de la revue, avec une illustration de couverture présentant un tireur devant une borne numérotée au-dessus d'un bandeau « Complete game laws in this issue » (Règlement complet de ce jeu dans ce numéro). Un prix de 100 dollars a été offert à celui qui trouverait un nouveau nom pour cette activité. Le mot gagnant a été "skeet", proposé par une certaine Gertrude Hurlbutt, deDayton (Montana)[2]. Ce mot «skeet» a été présenté comme dérivant du mot scandinave« skyte » qui signifie « tirer ». De nouveaux fusils dits skeet guns ont été produit pour cette pratique, notamment par Parker.En 1922 une scission se manifeste dans l'association inter-État et une autre associationd'amateurs de tir au pigeon se crée en 1923 ; l'ATA(« Amateur Trapshooting Association »), basée à Vandalia dans l'Ohio, où se tient encore son grand tournoi annuel Grand American Handicap (5 000 tireurs en 1996).Lors de la Seconde Guerre mondiale, le tir auxpigeons d'argile s'est fait largement fait connaître des américains et de soldats d'autres pays, en servant — dans plusieurs corps d'armée — de moyen d'entraînement des soldats au tir sur cible mobile, et aussi parfois de détente pour les officiers lors de leur temps de repos. De nombreux habitués du tir au pigeon se sont à cette époque fait embaucher comme instructeurs. Après l'armistice, une association nationale de Skeet Shooting a rapidement été créée (en décembre 1946), nommée National Skeet Shooting Association (NSSA), substantiellement financée au départ par la National Rifle Association[2]. Un championnat national de tir a été repris à Indianapolis dès 1946. Le siège de la NSSA est maintenant basé à San Antonio, au Texas, où des concours nationaux et locaux sont encore organisées.
En France,
Le 15 mars 1967, l'Union des Sociétés de Tir a fusionné avec la Fédération Française de Tir aux Armes de Chasse, en créant une nouvelle Fédération Française de Tir, jusqu'au 15 juillet 1985, où suite à une scission, une Fédération Française de ball-trap est créée, pour la défense et le suivi des disciplines Ball Trap (d'abord non-olympiques puis olympiques comprises). Pierre de Coubertin (qui a sept fois acquis le titre de Champion de France au pistolet) avait imposé la pratique du tir aux premiers jeux Olympiques il y a plus d'un siècle (en 1896), ce qui a permis au ball-trap de s'inscrire dans les disciplines olympiques.
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